lundi 2 mai 2011

Viva ballenas independientes !


Hans-Peter Feldmann, Posters, 1976 (Collection FRAC Nord-Pas de Calais)

Et si je vous causais un peu d'musique, pour changer ?

Les joies du sampler. Une heure de choses dont tu n'as strictement jamais entendu parler, ou presque (j'ai une capacité mnémonique proche de celle du poisson rouge, ça aide pas, mais là je jure qu'à deux ou trois morceaux près...), réunies sous un obscur étendard, "Better pop music". Cool.
En plus, ce gentil disque m'a été envoyé gracieusement avec mon exemplaire de "Swim".
Très cool.

Je l'avoue, je suis homme à me fier à deux ou trois apparences : un nom évocateur, un visuel accrocheur... Apparences qui, selon mon humeur du jour, la position de la lune ou l'âge du Capitaine, peuvent très bien me séduire à jamais ou me rebuter de manière irréversible.

Je parcours la playlist dudit sampler et tombe, interloqué, devant un sobriquet, ma foi, rigolo :"freelance whales". Ok, les "baleines indépendantes", ça, ça me botte, on y va. "Generator 2nd floor" lâche ses premiers accords, puis dévoile très vite son optimisme et son énergie : je suis sous le charme.

254 écoutes plus tard, ce charme opère toujours (je suis par ailleurs très monomaniaque, mais on y reviendra une prochaine fois), sans que je n'ose encore aller à la découverte de leur album "Weathervanes". Pas envie que mes jolies baleines ne troquent leur liberté et leur fraîcheur pour quelconque pop lourde et convenue. Les amours déçues, j'ai donné étant plus jeune et je me suis juré de ne pas y revenir. Je résisterai à la tentation, foi de moi.

Mais je n'ai aucune volonté.

Et un beau jour, je trouve l'opus sus-nommé en écoute sur un site internet bien connu. Allez, après tout, je ne risque pas grand chose à écouter le premier niveau du fameux "generator", qui ouvre l'album... Ok, pas mal.

... Allez... Je me suis "saisi"... Maintenant, je plonge.

Et ben "weathervanes" est vachement bien.
Sérieux.
Et je dis pas ça parce que "freelance whales", un an après, ça me fait toujours rire. Non non, c'est un disque pop ensoleillé, sans grande prétention, mais bigrement efficace. Bon, ça ne sera pas non plus le truc qui marquera à jamais votre vie (quoique, "freelance whales", ça s'oublie pas), mais le premier album de la troupe new-yorkaise regorge de petites mélodies et autres envolées pop qui ne devraient pas déplaire aux amateurs de Sufjan Stevens (certains parlent aussi d'Arcade fire, mais je ne m'y aventurerai pas) ou, pour citer d'autres références, de Passion Pit, Arch Woodmann ou Belle & Sebastian.

Le parallèle avec ce cher Sufjan ne tient pas qu'aux mélodies. L'ambiance et la construction de "Weathervanes" m'ont fait penser à "Come on and feel the Illinoise", notamment sur la façon d'amener le génial - allez, j'ose- "generator 2nd floor". Ça lui donne presque autant d'impact qu'un "Chicago". Si si. Presque.

Donc voilà, "Weathervanes" a tout pour être LA bonne surprise et LA bo officielle d'un printemps ensoleillé. Il succède dans ce palmarès, de mon côté, au "Wolfgang Amadeus Phoenix", c'est LE disque qui tombe à pic, qui colle à la douceur ambiante et qui te donne envie d'aimer le monde (sauf toi, là-bas). Et pour couronner le tout, mes baleines chéries, qui ont l'air fort sympathiques -en témoignent de nombreuses vidéos live- regorgent d'idées, et ça c'est bien chouette.

Et pour le prouver, voici la (bien chouette, donc) vidéo qui a été faite sur leur (bien chouette) morceau "Enzymes".

Elie (bien chouette)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire