mardi 29 mars 2011

Playlist / mardi 29 mars 2011


Raymond Pettibon, No Title (Ruining their looks...), 1982 (Courtesy l'artiste et David Zwirner Gallery)

Seb Adam / Les rosiers
Grimes / Vanessa
Alela Diane / To begin
Elliott Smith / Can't make a sound
MGMT / Someone's missing
Chain & The gang / Detroit music
Chain & The gang / Detroit music pt II
Make up / Wade in the water
Kim / La grande traversée
My bloody Valentine / Sometimes
Daniel Snaith & Four Tet / Ye Ye
Rubin Steiner & Ira Lee / Gay and Proud
Young Michelin / Les copains
Dan Auerbach / Whispered words (pretty lies)
Calc / I care about you
Low / Especially me
Seb Adam / Manchester rain
R. Stevie Moore / I've begun to fall in love
Paul & Linda Mc Cartney /  Ram on

mardi 22 mars 2011

Playlist / mardi 22 mars 2011


Öyvind Fahlström, Garden - A World Model, 1975 (Courtesy The Öyvind Fahlström Foundation and Archive at MACBA)

Jose Gonzalez / Cycling Trivialities
The Posies / She's coming down again
Teenage Fanclub / Happiness
The new Pornographers / Hey snow white
Arch Woodman / Five Blessings
Syd Matters / Rest
Keren Ann / You were on Fire
Chieko Mori / Midare (Chaos)
Daedelus / Slowercase D
Bolibol / Friends
PJ Harvey /The last living Rose
Les Marquises / Oh my Lover (PJ Harvey cover)
The Married Monk / Painful Summer
Mendelson / Auto stop
Avey Tare / Oliver Twist
Akron Family / Light Emerges
Josh T. Pearson / Sweetheart I ain't your Christ

lundi 21 mars 2011

"Watashi wa Nihon ga suki desu!" - Satoshi Kon

On continue ce petit voyage dans l'animation nippone avec un réalisateur que j'aimais particulièrement : Satoshi Kon.

En fait, j'avais préparé une sorte de "capsule" en son honneur pour diffuser à la radio, mais ma nullité en techniques de montage audio l'a rendue inaudible. Je vais tâcher de me rattraper aujourd'hui.

Si je me suis arrêté sur une œuvre particulière de Takahata, je serai bien incapable de faire de même pour Satoshi Kon. Le premier de ses films que j'ai vu, c'est le génial "Tokyo Godfathers". Un coup de foudre. Rétrospectivement, c'est bien d'avoir commencé par ce qui est son troisième film, il est très réussi tout en étant... "facile à regarder". Les graphismes et l'animation sont très chouettes (remarquez, tous les films de Satoshi Kon sont irréprochables de ces côtés là), les personnages sont hauts en couleurs, l'histoire est simple et efficace et enfin, la musique de Keiichi Suzuki (qui a bossé avec Kitano sur "Zatoichi") est la petite cerise que l'on apprécie toujours de trouver à sa place, sur le gâteau.
Certaines séries ou certains films placent des villes ou des lieux comme actrices / acteurs à part entière. C'est bien connu : "Friends" ou "How I met your mother" pour NY ou -pour faire vite-  "Amélie Poulain" pour Paris (la liste est longue). La capitale japonaise est l'un des personnage du film de Kon, géographiquement et sociologiquement. "Géographiquement", je pense que tout le monde pige, pas de problème. Pour expliciter le côté "sociologique", je dois rentrer un peu dans le scénar du film. Grosso modo, "Tokyo Godfathers" raconte l'histoire de trois SDF, un homme ruiné, un travesti et une adolescente fugueuse, qui trouvent un bébé et une clé le soir de Noël. On suit leurs aventures pour retrouver la mère dudit bambin et on se plonge dans le quotidien singulier des SDF de Tokyo (on découvre les fameuses tentes carrées dans les parcs). Pour l'avoir vu en vrai, c'est exactement ça.


Un autre des aspects des films de Satoshi Kon, c'est la mise en scène des rêves et des troubles psychiques. Il a commencé dès son premier film, "Perfect Blue", et sa jeune chanteuse Mima, frappée de schizophrénie, il l'a approfondi dans "Paranoia Agent" -série hallucinée en 13 épisodes qui nous met en chasse du "gamin à la batte"- et on le retrouve dans son dernier film, "Paprika".


"Tokyo Godfathers" était un coup de foudre, mais "Paprika", on en tombe amoureux. Les aventures de cette ardente rousse, sorte de "Miss Hyde" d'une professeur toute sage, sont un pur régal.


Comme j'ai déjà été assez long dans ce post, je vais un peu abréger. "Paprika", il faut le voir. Ce rythme, cette héroïne aussi sexy que délurée, cet univers saupoudré de sortes de dimensions parallèles, cette fin à la Akira (Satoshi Kon a appris le métier de mangaka auprès du maître Ōtomo)... Et puis, cette musique. C'est Susumu Hirasawa, gourou de la "techno-punk", qui l'a signée. Hirasawa avait déjà bossé avec Satoshi Kon sur "Millenium actress" (on remonte un peu dans la frise chronologique, "Millenium actress" est le second film de Kon) et pour "Paprika", il signe une BO détonante, barrée, qui colle parfaitement au film.

« Je n'ai pas réussi à mourir ! » 

Satoshi Kon a été emporté par un cancer du pancréas le 24 août dernier, à l'âge de 46 ans. Auteur hyper doué, talentueux et généreux (il a participé à la création de la Japan Animation Creators Association afin d'améliorer les conditions de travail des jeunes animateurs), il a signé une œuvre aussi captivante que singulière, qui nous plonge aussi facilement dans le Japon contemporain que dans un univers parallèle halluciné. Parfois, en même temps, d'ailleurs !
Pour ceux qui n'ont pas la larme facile, Satoshi Kon a demandé à sa femme de publier un récit où il raconte ses derniers mois de vie. Il y décrit sa maladie, son combat et son agonie, "à la japonaise", avec humilité, humour, altruisme mais aussi une inquiétude et une émotion "maîtrisées", sincères et immensément touchantes.

mardi 15 mars 2011

Playlist / mardi 15 mars 2011


Geoffrey Farmer, The Vampire of Coyoacan and His Twenty Achichintles, 2010 (Courtesy de l'artiste et Casey Kaplan Gallery)

Mazzy Star / Flowers in December
Lykke Li / Sadness is a Blessing
Warpaint / Majesty
DJ Krush / Kemuri
Riow Arai / Hyp
DM Stith / A soft Seduction (David Byrne cover)
Koudlam / See you all (Vondelpark rework)
Sonic Youth / Thème d'Alice
Hercules and Love Affaire / Theme
Chromatics / Hands in the Dark
Forest swords / Hoylake Misst
Pete Astor / Buddha Said
Franck Alba / One Minute to shadO
Hannah Peel / But if I glance
Opiate / Some Birds are bigger than others
Wixel sonics / Seconds
Andrew Bird vs Konono n°1 & Sobanza Mimanisa / Ohnono/Kiwembo
Erland and the carnival / I wish I wish
John Grape / Pale Girl
Barzin / Look what Love has turned us into
Maria Minerva / Little Lonely
The Tyde with Piper Kaplan / Leaves (Primal Scream cover)

dimanche 13 mars 2011

"Watashi wa Nihon ga suki desu!" - Isao Takahata

L'actualité récente m'a un peu rattrapé. Ca fait quelques temps que je réfléchissais à écrire sur ce blog des choses sur certains aspects de la culture nippone.
Je verrai jusqu'où ça me mènera, mais je tiens à commencer par un hommage à des personnalités de l'animation japonaise, que j'apprécie tout particulièrement.

Oui, c'est vrai, au Japon, il y a Miyazaki. N'importe quel adulescent qui a vu une fois Totoro ou n'importe quel film du fondateur du studio Ghibli vous le ressort systématiquement. Et "blabla poésie" et "blabla onirisme" et "blabla messages de tolérance"... Qu'on ne s'y trompe pas, j'adore Miyzaki, évidement, mais je regrette que bien souvent, il ne soit que l'arbre qui cache la forêt. Y compris vis-à-vis du studio Ghibli, car en France on connait déjà beaucoup moins le travail d'Isao Takahata.

Isao Takahata
Takahata, c'est l'autre. L'autre tête pensante, l'autre génie du studio Ghibli. Il est connu par certains comme étant le réalisateur du magnifique (mais absolument larmoyant) "Tombeau des lucioles". Ou encore l'incroyable, décalé et hilarant "Pompoko". "Pompoko"... C'est un film merveilleux, qui traine des les rapports entre l'homme et la nature, mais sur un ton radicalement différent de celui d'Hayao Miyazaki.
Il nous plonge dans une tribu de Tanuki, esprits de la forêt, qui ressemblent à des blaireaux (wikipedia parle de chiens viverrin, mais je sais pas ce que c'est un "chien viverrin"), bestioles protéiformes aux énormes testicules, plutôt glandeuses et fêtardes sur les bords.

impressionnant, non?
Nos amis Tanuki sont dans la mouise. Dans les années 60, ces crétins expansifs d'humains ont en tête d'élargir encore un peu plus les contours de la mégalopole tokyoïte. Et notamment toucher les alentours de la rivière Tama. Les Tanuki vont alors se mettre à échafauder des plans pour faire comprendre aux promoteurs qu'il faut qu'ils laissent leur forêt tranquille (parce que, bien sûr, on est pas censés les voir, ces esprits). Bon, ok, y'a quelques longueurs, mais c'est intelligent, bien foutu, assez barré et surtout très drôle.
Autant "Le tombeau des lucioles" vous plombe n'importe quelle humeur au beau fixe (une fois prévenu(e), regardez-le quand même, c'est un chef d'œuvre absolu), autant "Pompoko" ensoleillera n'importe quelle journée pourrie (et dieu sait qu'il y en a).
Takahata est aussi le réalisateur de "Omoide Poroporo" ou "mes voisins les Yamada" et - a priori- c'est lui qui signera le prochain Ghibli :  "Le conte du coupeur de bambou ". Impressionnant, quand on sait que le maître a dépassé les 75 ans.

C'est tout pour aujourd'hui. Une prochaine fois, l'animation servira de prétexte pour parler aussi de musique, promis.

Et ça vaut ce que ça vaut : courage, mes amis japonais. J'ai eu la chance de visiter votre merveilleux pays et depuis, je ne rêve que d'une chose : y retourner...
Elie

mardi 8 mars 2011

Playlist / mardi 8 mars 2011


Manfred Pernice, Wolfenbüttel, Emsland (bipartite), 2004 (Courtesy l'artiste et galerie Neu)

The Third Eye Foundation / Closure
Alela Diane / To begin
Suzanne Vega / Caramel
Robin Pecknold (feat Ed Droste) / I'm losing myself
Forest Swords / Miarches
The Cave Singers / Dancing on our graves
Port O'Brien / I woke up today
Joy / Vertigone
The Apartments / Mad cow
The Low Anthem / Ghost Woman Blues
Solar Bears / Cub (Keep Shelly in Athens remix)
Of Montreal / Enemy Gene
MGMT / Song for Dan Treacy
Keren Ann / All the beautiful Girls
Benjamin Biolay / Dans Paris
Low / Try to Sleep
Tyler, the Creator / French (Toro y Moi remix)
Josh T. Pearson / Woman when I've raised Hell
Will Oldham / New Gypsy
La Sera / Never come around
Airwaves / Radio

mardi 1 mars 2011

Playlist / mardi 1er mars 2011


Daniel Pflumm, "o.T." (C&A), 1999 (Courtesy l'artiste et Kerstin Engholm gallery)

Mogwai / White noise
The Nightcrawler / Abel's looking for a major label
The Album leaf / Red-eye
Yo la Tengo / By two's
Calexico / Fade
Murcof / Recuerdos
Boards of Canada / Sixtyniner
Bot'ox / Blue steel
Zombie zombie / Halloween
Pastry case / A fish
Vampire weekend / Giving up the gun
PVT / Church with no magic
Mogwai / New path to helicon pt1 (live)
Hint vs Ezekiel / Chinatown
Salem / Asia
Bruit Fantôme / Krater
Bruit Fantôme / Kolonisation
Bruit Fantôme / Sad disco dancer